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La bataille des Vénètes en 56 avant J.-C.


La bataille des Vénètes a donné lieu à un grand nombre d’hypothèses contradictoires.


Son origine résulte de la prise d’otages par les Vénètes de deux délégués romains venus exiger

la fourniture de céréales pour nourrir l’armée. César n’a pas apprécié et a donné l’ordre à Decimus Brutus de constituer une flotte pour attaquer les Vénètes et leurs alliés.


Un récit crédible pour le déroulement de cette bataille a été synthétisé par P. Emmanuelli :

selon cet auteur, l’emplacement probable de ce combat aurait été d’abord la baie de Quiberon

entre les pointes du Petit Mont et du Grand Mont et, dans un deuxième temps, un peu au large

de l’îlot de Méaban. La flotte romaine commandée par Brutus s’y serait trouvée avec en arrière les troupes terrestres dans la plaine entre la butte de Tumiac et la côte. Les galères romaines, fabriquées

un peu plus au sud, sans doute chez les Pictons et les Santons, alliés de César, étaient légères et n’auraient pas résisté à un choc avec les navires vénètes. Ceux-ci arrivèrent de l’intérieur du Golfe, poussés par un vent de terre en profitant du jusant. Le vent tomba et le courant poussa vers le large

les bateaux vénètes qu’attaquèrent alors les galères romaines plus mobiles.

César était-il présent à cette célèbre bataille des Vénètes ? Probablement oui car l’enjeu était important. Où ? Logiquement sur la butte de Tumiac qui lui donnait une bonne vue sur la baie de Quiberon

et le mettait à l’abri derrière ses troupes terrestres en cas de la défaite navale qu’il semblait redouter. Certains ont pensé qu’il pouvait être au Petit-Mont, mais en cas de défaite, il aurait été très exposé ;

cette localisation est donc stratégiquement peu crédible. Toujours est-il que la description de la flotte vénète dans La guerre des Gaules est assez précise et reste le document source.

On attribue souvent à cette seule chute du vent la défaite vénète alors que leurs voiliers puissants auraient dû briser sans peine les galères romaines C’est ce que semblait craindre César,

à moins qu’il n’ait amplifié ce risque pour magnifier sa victoire.

Mais les Vénètes étaient peut-être trop sûrs d’eux, moins armés (c’étaient des marins, pas des soldats) alors que les galères romaines avaient embarqué des légionnaires et un centurion dans chaque navire. Lorsque la bataille navale s’est transformée en combat de soldats, les Romains mieux armés eurent l’avantage, ayant notamment coupé avec des faux les drisses des bateaux vénètes

au cas où le vent serait revenu.

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